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Les marchés émergents – des occasions qui se multiplient! Thumbnail

Les marchés émergents – des occasions qui se multiplient!

Pourquoi cette catégorie d’actif mérite d’être prise en considération

Les associations de mots sont un exercice intéressant. Si vous demandiez à des investisseurs de décrire les marchés émergents, il est probable que vous entendriez des adjectifs comme ésotériques, risqués et turbulents, probablement en raison d’anciennes idées préconçues. Le temps est peut-être venu de poser un regard neuf sur le potentiel de cette catégorie d’actif en pleine évolution.

« À une certaine époque, les marchés émergents étaient considérés comme une catégorie d’actif risquée, et peut-être à juste titre, car ils étaient exposés à des risques politiques, économiques, de change et de marché plus importants que les marchés développés. Mais les choses ont changé, ce qui nous oblige à les examiner de plus près et à les considérer comme une catégorie d’actif de base », a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des placements, Gestion de placements Manuvie.

Il y a 20 ans, les économies du Mexique, du Brésil et de l’Afrique du Sud formaient près de 30 % des marchés émergents. Aujourd’hui, ce nombre est passé à 10 %, l’Asie constituant maintenant la principale zone géographique. La Chine, l’Inde, la Corée du Sud et Taïwan représentent actuellement près de 80 % de l’indice des marchés émergents, la Chine occupant à elle seule une part prédominante de 40 %.

Les pays ayant la plus grande influence économique dans les marchés émergents ont changé, tout comme la composition sectorielle. « En 2008, les secteurs de l’énergie et des matières premières formaient près de 40 % de l’indice des marchés émergents, alors qu’aujourd’hui, ils n’en représentent que 13 %. La technologie, les services de communication et la consommation discrétionnaire ont vu la part qu’ils occupent au sein de l’indice presque doubler, passant de 26 % à 48 % au cours de la même période », a déclaré M. Petursson.

À titre de directeur général principal et gestionnaire de portefeuille principal du Fonds des marchés émergents Manuvie, en poste à Londres, en Angleterre, Philip Ehrmann a pu constater de lui-même que les occasions offertes sur les marchés émergents se sont multipliées au cours des trois dernières décennies. Philip Petursson a récemment invité Philip Ehrmann à participer à l’épisode 56 du Balado acoustique sur les placements, qui portait sur les marchés émergents.

« Dans le passé, les marchés émergents formaient un fourre-tout où des pays à faible revenu comme la Malaisie étaient regroupés avec des pays plus prospères comme le Portugal et la Grèce, a déclaré M. Ehrmann. Aujourd’hui, on parle de 27 marchés qui présentent des caractéristiques très différentes sur le plan de l’activité économique et de la croissance sociétale. Ces marchés comprennent des pays très développés comme la Chine, Taïwan et la Corée du Sud et certaines régions d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie de l’Est, où les niveaux de revenu, les possibilités d’emploi et le développement économique sont très différents. »

Les secteurs qui composent les marchés émergents ont également connu une transformation spectaculaire.

« L’autre élément intéressant est le changement de la pondération des secteurs au sein des marchés émergents, a indiqué M. Ehrmann. À une certaine époque, ils étaient dominés par les produits de base – les pierres angulaires de l’activité économique mondiale. Avec la Malaisie, l’huile de palme est devenue un produit de base moteur des marchés émergents, davantage qu’une marchandise plus traditionnelle comme le minerai de fer. Les tendances actuelles en matière de consommation mettent également davantage l’accent sur les technologies créées par certaines sociétés de pointe asiatiques. »

Étant donné l’énorme contraste entre les pays classés sous la bannière des marchés émergents, le processus mis en œuvre revêt une grande importance pour l’équipe Actions des marchés émergents de Manuvie.

« Dans l’ensemble, nous essayons de ne pas trop compliquer les choses. Les questions de gouvernance, tant à l’échelle des sociétés que des nations et des gouvernements eux-mêmes, sont le point de départ de nos réflexions. Trop d’interférences ou des intérêts qui ne concordent pas avec les nôtres en tant qu’actionnaires minoritaires constituent un signal d’alarme immédiat pour nous. Notre équipe utilise également le coût du capital pour établir un indice de référence visant à examiner la vigueur de chaque pays en comparant des éléments de même nature, peu importe les turbulences politiques ou économiques auxquelles un pays pourrait être confronté. Ainsi, l’équipe n’a pas à se sentir dépassée, essayant d’apporter des ajustements en fonction des différents segments de l’activité économique », a indiqué M. Ehrmann.

Outre les rendements des sociétés et des marchés, la diversification parmi divers secteurs et pays est un autre facteur important.

« Nous nous assurons de ne pas nous concentrer uniquement sur un secteur dans un pays. Dans notre portefeuille, nous privilégions actuellement la Chine et les secteurs et sociétés de ce marché, mais nous savons très bien que nous ne voulons pas que ce fonds ne soit qu’un portefeuille d’actions chinoises. Le portefeuille est équilibré par d’autres placements – certains plus attrayants et intéressants que ceux de la Chine – provenant de pays aussi éloignés que le Brésil et l’Afrique du Sud, et même d’autres économies asiatiques », a déclaré M. Ehrmann.

 

Occasions dans l’après-pandémie

À mesure que les économies rouvrent leurs portes, dans un contexte de hausse de l’inflation, les conditions pourraient sembler favorables aux marchés émergents. Les recherches menées par l’équipe Stratégie des marchés des capitaux de Gestion de placements Manuvie pourraient indiquer une croissance accélérée jusqu’à ce que l’année 2022 soit bien entamée, car les fabricants tentent de rattraper la demande existante, puis s’efforceront de répondre à la demande future.

« Les économies asiatiques qui se sont bien tirées de la pandémie affichent une forte croissance – ceci est peut-être dû aux technologies, mais aussi à la demande de produits de base. La réouverture des économies semble donc offrir un énorme potentiel aux marchés émergents », a déclaré M. Petursson.

Les confinements causés par la pandémie auront toutes sortes de conséquences sur les marchés émergents, de replis brusques à l’abandon des activités manufacturières en passant par une expansion fulgurante, car les services d’infonuagique seront requis pour soutenir la montée en flèche de la demande créée par une transition mondiale vers le télétravail.

« Certaines économies ont grandement profité de la pandémie. Par exemple, le télétravail a entraîné une augmentation de la demande de services Internet pour les vidéoconférences, les transactions numériques et l’amélioration des grappes de serveurs visant à fournir les capacités supplémentaires nécessaires à l’infonuagique, a indiqué M. Ehrmann. Alors que nous constatons une augmentation du commerce électronique et de l’infonuagique, des marchés émergents comme Taïwan et la Corée du Sud sont recherchés pour la fabrication de puces à semi-conducteurs, d’appareils portables et d’autres appareils électroniques que nous tenons tous pour acquis. »

M. Ehrmann considère la réouverture des économies après la pandémie, laquelle devrait être une succession de fermetures et de réouvertures, comme un changement positif qui permettra d’éviter un goulet d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement des biens et des ressources. Pour ce qui est de l’inflation, encore une fois, son point de vue global est assez positif – non seulement pour les marchés émergents, mais aussi à l’échelle mondiale.

« Je pense que cette réouverture progressive à l’échelle mondiale dissipe certaines inquiétudes relatives à la montée des pressions inflationnistes. Les pressions inflationnistes dans les marchés émergents ne sont pas encore visibles. Les préoccupations inflationnistes sont probablement temporaires et coïncident avec la réouverture des économies mondiales et la résolution des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. Les taux d’intérêt devraient également rester faibles pendant plus longtemps, les gouvernements cherchant à assurer la reprise de leur économie. De même, je crois que la croissance économique devrait évoluer de façon très avantageuse », a indiqué M. Ehrmann.

Malgré la correction du marché plus tôt cette année, M. Ehrmann décrit cette catégorie d’actif comme étant « passionnante » et présentant une marge de croissance intéressante.

« Dans l’ensemble, les marchés émergents en tant que catégorie d’actif restent pertinents cette l’année. Ils ont été rééquilibrés, et certaines des actions que nous aimions nous ont offert d’autres occasions en raison d’un repli de 25 % à 30 %. D’autres actions des marchés émergents, comme celles des sociétés technologiques taïwanaises qui affichaient des notes très basses, ont enregistré d’excellents rendements. Cela nous a donné l’occasion de remanier le portefeuille de façon très dynamique cette année. »

Pour les investisseurs qui envisagent de se tourner vers les marchés émergents, voici quelques dernières remarques de M. Ehrmann :

« Les marchés émergents sont en pleine transformation. En 1995, peu de temps après que j’ai commencé à travailler dans ce secteur, il n’y avait que 3 sociétés chinoises classées dans le palmarès mondial Fortune 500, comparativement à 150 aux États-Unis. À la fin de 2020, on y trouvait 124 sociétés chinoises, contre 121 sociétés américaines. En conséquence, même si l’on se limite à la Chine, je pense que les marchés émergents méritent vraiment leur place dans les portefeuilles de placement. »